Écoles communales
Article paru dans le bulletin communal n°70 de novembre 2021
Textes et recherches : Jean-François Cattin
Une profonde mutation dans la vie des populations fut amenée à la fin du XIXe siècle avec l’essor de l’industrialisation. Le grand changement a été, pour tous les français en général et les éloisiens en particulier, la création de l’école publique gratuite, laïque et obligatoire sous Jules Ferry (loi du 28/3/1882).
D’après le recensement de 1848, il n’y avait pas d’instituteur dans la commune et 310 personnes sur les 484 de la population d’Eloise, ne savaient ni lire ni écrire. Dans le dénombrement de 1858, il y avait un instituteur. D’après les anciens, l’école se trouvait alors chez les Lachat dans le groupe de trois maisons, réunies depuis pour former ce qui est actuellement la maison Cattin sur la place de la Mairie. Ce Lachat, d’après la tradition orale, était cordonnier et c’est lui qui apprenait à lire et écrire aux enfants. En 1876, l’instituteur était François Adduard, il tenait l’école avec sa fille Joséphine.
En 1885, la Municipalité commanda la construction de bâtiments scolaires à l’emplacement de la mairie actuelle. Les travaux prirent du retard et ils furent alors confiés à l’entrepreneur Cadet par Bernard Clément, adjoint au Maire, pour terminer le chantier le 10 octobre.
En 1891, Paul Fenestraz était instituteur à l’école du chef-lieu assisté d’Eugénie Gassilloud. Une école avait été ouverte à Essertoux tenue par Amélie Perrin.
En 1957, l’école d’Essertoux ayant été noyée dans le Rhône, la municipalité la remplaça par une école à Bonvy. Elle fut complétée, en 1978, par une « maison des hameaux » qui servit de mairie annexe jusqu’en 1998. Jusqu’à une époque récente, il n’y avait pas de ramassage scolaire. Les enfants devaient parcourir parfois des kilomètres à pied qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente.
La construction d’un complexe scolaire à Fiolaz, regroupant deux écoles et une bibliothèque fut mise en service en septembre 1998 sous le nom de « groupe scolaire de la Prairie ».