Patrimoine
Histoire et patrimoine
Les origines du village
« Une tradition orale, toujours très vivace chez les Éloisiens de souche, assure que le village d’Éloise se situait, dans des temps reculés, au lieu-dit “Chambaz »(1). Une épidémie de peste aurait fait fuir les habitants et rechercher un emplacement plus sain.
Légende ou réalité, qui pourra le dire ?
Il y a pourtant une certaine logique dans cette assertion puisqu’il a été établi que le premier village néolithique se trouvait justement à Chambaz. On peut y voir, encore de nos jours, des restes de fondations d’un grand bâtiment et d’un puits impossibles à dater mais qui n’apparaissent pas sur le cadastre de 1730.
Une épidémie de peste noire a sévi en Savoie à partir de 1348. Elle venait de Chine en passant par les ports de la Méditerranée et les grandes voies de communication, principalement les fleuves comme le Rhône où la circulation était importante depuis toujours. Elle fut très meurtrière sur une population déjà affaiblie par la famine due à des dégradations climatiques. En Savoie, on estime les pertes en vies humaines à 50 ou 60 % des habitants suivant les régions, la haute montagne ayant été mieux protégée du fléau que les vallées. Cette peste réapparut de façon récurrente jusqu’à la fin du XVᵉ et au début du XVIᵉ siècle. Après une certaine rémission elle reviendra de façon plus ou moins meurtrière, particulièrement entre 1629 et 1632.
L’emplacement de l’église actuelle se trouverait sur l’emplacement du Molard de la Poype d’Humbert de Loysie qui, au XIVᵉ siècle, n’avait plus son utilité. Le nouveau village se serait construit autour des maisons fortes qui surveillaient les routes menant au Pont de Grésin. Mais tout ceci n’est qu’une hypothèse impossible à vérifier. »
(1) Chambaz = Chambard
Source : extraits de l’ouvrage très complet de Hélène Tossan qui retrace ce que l’on connaît des origines du village depuis la préhistoire jusqu’à la période de la dernière guerre.
Hélène Tossan est la propriétaire de la belle ferme de Méral, à Fiolaz, qu’elle occupe aux beaux jours. D’origine belge, veuve de Jean Tossan qui était un des promoteurs de la Tour Montparnasse à Paris, c’est à Éloise que son cœur est ancré. Amoureuse de cette commune et de ses habitants, elle a beaucoup côtoyé Marius Fillion qu’elle appréciait pour l’intérêt qu’il portait au patrimoine et à l’histoire de la commune. Nous ne pouvons citer toutes les autres personnes passionnées qui l’ont accompagnée dans ses recherches historiques, qu’ils soient professionnels ou amateurs.
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